Un parent qui doit entrer en EHPAD, et voilà que la question du financement du séjour se pose. Entre le coût mensuel qui peut atteindre plusieurs milliers d’euros et la complexité des aides disponibles, difficile de s’y retrouver ! Vous vous demandez sûrement comment faire face à cette dépense importante sans vous ruiner ?
Pas de panique ! Des solutions existent pour vous aider à financer ce nouveau chapitre de la vie de votre proche. Qu’il s’agisse d’aides publiques, d’allocations spécifiques ou de dispositifs fiscaux, plusieurs options peuvent alléger significativement la facture.
Dans cet article, vous découvrirez comment financer un séjour en EHPAD, les différentes aides auxquelles vous pourriez avoir droit et les démarches à effectuer pour les obtenir. Alors, sans plus attendre, plongeons dans le vif du sujet !
Comprendre le coût d’un séjour en EHPAD
Avant de parler financement, il est essentiel de comprendre comment se compose la tarification d’un EHPAD. Le prix mensuel se découpe généralement en trois parties bien distinctes :
- Le tarif hébergement : il couvre les frais de logement, de restauration et les services de base (entretien, animation, administration). C’est souvent la partie la plus importante de la facture.
- Le tarif dépendance : il varie selon le niveau d’autonomie de la personne, déterminé par la grille AGGIR qui classe les résidents en six groupes (GIR). Plus la dépendance est forte (GIR 1-2), plus ce tarif est élevé.
- Le tarif soins : généralement pris en charge par l’Assurance Maladie, il ne figure pas sur la facture du résident.
Le montant total peut varier considérablement selon la localisation de l’établissement, son statut (public, privé non lucratif ou privé commercial) et les prestations proposées. Si vous recherchez un établissement de qualité, le magazine Marie Claire propose des conseils précieux pour vous aider à sélectionner un EHPAD adapté aux besoins de votre proche.
Les aides financières pour alléger la facture
Bonne nouvelle : plusieurs dispositifs d’aide existent pour vous aider à financer le séjour en EHPAD de votre proche. Découvrons ensemble les principaux :
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
Véritable pilier du financement, l’APA est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en situation de perte d’autonomie. Elle permet de couvrir une partie des frais liés à la dépendance en établissement.
Le montant de cette aide varie selon le niveau de dépendance (GIR 1 à 4) et les ressources du bénéficiaire. À noter que l’APA n’est pas récupérable sur succession et n’oblige pas les obligés alimentaires à participer au financement.
Pour en faire la demande, il suffit de retirer un dossier auprès du Conseil départemental, du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de votre commune ou directement auprès de l’EHPAD.
L’aide sociale à l’hébergement (ASH)
Si les revenus de votre proche sont insuffisants pour couvrir les frais d’hébergement, l’ASH peut intervenir. Cette aide sociale départementale prend en charge tout ou partie des frais d’hébergement, mais attention : elle est soumise à certaines conditions :
- L’EHPAD doit être habilité à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale
- Les ressources du résident doivent être inférieures au montant des frais d’hébergement
- Elle est récupérable sur succession, donation et auprès des obligés alimentaires
Pour en bénéficier, la demande doit être déposée auprès du CCAS de la commune de résidence de la personne âgée.
Les aides au logement : APL ou ALS
Votre proche peut également prétendre à l’une des aides au logement proposées par la CAF :
- L’Aide Personnalisée au Logement (APL) : si l’EHPAD est conventionné
- L’Allocation de Logement Sociale (ALS) : si l’établissement n’est pas conventionné
Ces aides sont calculées en fonction des revenus, du montant du loyer et de la situation familiale. Elles peuvent représenter une réduction non négligeable du tarif hébergement.
Solutions complémentaires pour financer un EHPAD
Au-delà des aides publiques, d’autres options peuvent être envisagées pour compléter le financement d’un séjour en EHPAD :
Mobiliser le patrimoine et les revenus personnels
Avant de solliciter des aides, il est d’abord nécessaire d’utiliser les ressources personnelles du futur résident :
- La retraite principale et les retraites complémentaires
- Les revenus locatifs éventuels
- L’épargne disponible (livrets, assurance-vie)
Si le logement principal est inoccupé, sa mise en location peut générer des revenus supplémentaires pour financer l’EHPAD. Dans certains cas, la vente du bien immobilier peut être envisagée.
Les avantages fiscaux
Ne négligez pas les réductions d’impôt liées aux frais d’hébergement en EHPAD. Si votre proche est imposable, il peut bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 25% des frais d’hébergement et de dépendance, déduction faite des aides perçues, et dans la limite de 10 000 € par an.
De même, si vous contribuez financièrement au séjour de votre parent en EHPAD et qu’il remplit les conditions de l’obligation alimentaire, vous pourriez déduire ces sommes de votre revenu imposable.
L’assurance dépendance
Si votre proche a eu la prévoyance de souscrire une assurance dépendance, celle-ci peut constituer un complément financier précieux. Ces contrats versent généralement une rente mensuelle en cas de perte d’autonomie, dont le montant dépend du niveau de cotisation choisi.
Certaines mutuelles proposent également des prestations spécifiques pour leurs adhérents qui entrent en EHPAD. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’organisme concerné.
Financer un séjour en EHPAD représente un véritable défi pour de nombreuses familles. Heureusement, grâce à la combinaison de différentes aides publiques et à la mobilisation des ressources personnelles, il est possible de trouver des solutions adaptées à chaque situation.
L’important est de ne pas hésiter à vous faire accompagner dans vos démarches par les services sociaux, les CLIC (Centres Locaux d’Information et de Coordination) ou directement par les établissements qui disposent souvent d’un service dédié pour vous aider à constituer vos dossiers de demande d’aide.
Et n’oubliez pas : anticiper cette question du financement le plus tôt possible vous permettra d’aborder cette transition de vie avec plus de sérénité.