Vous souffrez d’arthrose et vous vous demandez si cette maladie peut réduire votre espérance de vie ? Cette inquiétude est légitime quand on vit avec des douleurs chroniques. Vous cherchez une réponse claire sur les vrais risques ?
Cet article vous explique le lien réel entre l’arthrose et la longévité, les risques indirects à surveiller, et surtout comment préserver votre santé pour vivre bien et longtemps malgré la maladie.
L’arthrose réduit-elle directement l’espérance de vie ?
Non, l’arthrose n’est pas une maladie directement mortelle. Cette pathologie touche le cartilage et les articulations, pas vos organes vitaux comme le cœur ou les poumons. Vous ne mourrez pas d’arthrose.
L’arthrose provoque une usure du cartilage qui protège vos articulations. Ça crée des douleurs, des raideurs, une perte de mobilité. C’est pénible au quotidien, mais ça n’attaque pas votre système cardiovasculaire ou respiratoire.
Par contre, la maladie peut avoir des conséquences indirectes sur votre santé globale. C’est là que se situent les vrais risques pour votre longévité. Et c’est sur ces risques-là qu’il faut agir.
Les 3 risques indirects de l’arthrose sur la longévité
L’impact indirect de l’arthrose : ce qu’il faut surveiller
1. La sédentarité et les risques cardiovasculaires
La douleur vous pousse à bouger moins. Moins d’activité physique = plus de risques de surpoids, de diabète, d’hypertension et de problèmes cardiaques. Ces maladies-là réduisent votre espérance de vie.
2. L’augmentation du risque de chutes et fractures
Quand vos articulations sont raides ou instables, vous risquez plus de tomber. Une fracture du col du fémur après 65 ans, c’est grave. Ça peut mener à une hospitalisation longue et des complications.
3. L’impact sur la santé mentale
Vivre avec une douleur chronique fatigue mentalement. Ça peut mener à la dépression, l’isolement social, moins de sorties. Votre moral influence directement votre santé physique.
Ces trois facteurs sont liés entre eux. Moins vous bougez, plus vous perdez de force musculaire. Plus vous perdez de force, plus vous risquez de tomber. Plus vous souffrez, moins vous avez envie de voir du monde.
La bonne nouvelle ? Vous pouvez agir sur chacun de ces risques. L’arthrose ne dicte pas votre avenir.
Comment la sédentarité accélère le vieillissement
Quand bouger fait mal, vous limitez naturellement vos mouvements. Vous prenez l’ascenseur au lieu des escaliers. Vous sortez moins vous promener. Vous arrêtez le sport.
Le problème : votre corps a besoin de mouvement pour rester en bonne santé. Sans activité physique régulière, votre système cardiovasculaire se dégrade. Votre métabolisme ralentit. Vous prenez du poids, ce qui ajoute de la pression sur vos articulations déjà fragiles.
Des études montrent que les personnes sédentaires ont un risque de mortalité prématurée augmenté de 20 à 30%. Ce n’est pas l’arthrose qui tue, c’est l’arrêt du mouvement.
Pourquoi les chutes deviennent dangereuses
L’arthrose peut toucher vos genoux, vos hanches, vos chevilles. Ces articulations portent votre poids et assurent votre équilibre. Quand elles sont douloureuses ou raides, votre démarche change et votre stabilité diminue.
Chez les seniors, une chute peut avoir des conséquences graves :
- Fracture du col du fémur nécessitant une opération
- Hospitalisation prolongée qui affaiblit tout le corps
- Perte d’autonomie après l’accident
- Peur de retomber qui vous pousse à encore moins bouger
C’est un cercle vicieux. Mais vous pouvez le briser en renforçant vos muscles et en sécurisant votre environnement.
Stratégies actives pour préserver sa longévité avec l’arthrose
Vous ne pouvez pas guérir l’arthrose, mais vous pouvez limiter son impact sur votre vie. Ces actions concrètes vous aident à contrer les risques indirects et à rester en forme le plus longtemps possible.
L’activité physique adaptée : votre meilleure alliée
Bouger fait mal, mais ne pas bouger fait pire. L’activité physique protège votre cœur, maintient votre poids et renforce vos muscles autour des articulations abîmées.
Choisissez des sports doux pour vos articulations :
- Natation ou aquagym : l’eau porte votre corps, zéro impact sur les genoux
- Vélo ou vélo d’appartement : bon pour le cardio sans traumatiser les hanches
- Marche douce : 30 minutes par jour suffisent pour voir des bénéfices
- Yoga ou tai-chi : améliorent la souplesse et l’équilibre
Commencez doucement. Même 10 minutes d’activité par jour, c’est mieux que rien. Augmentez progressivement quand votre corps s’adapte.
Une alimentation anti-inflammatoire pour protéger vos articulations et votre cœur
Ce que vous mangez influence l’inflammation dans votre corps. Certains aliments aggravent vos douleurs, d’autres les calment. Une bonne alimentation protège aussi votre système cardiovasculaire.
Aliments à privilégier :
- Poissons gras (saumon, maquereau, sardines) : riches en oméga-3 anti-inflammatoires
- Fruits et légumes colorés : pleins d’antioxydants qui combattent l’inflammation
- Huile d’olive : bonne pour le cœur et les articulations
- Curcuma et gingembre : épices aux propriétés anti-inflammatoires reconnues
Aliments à limiter :
- Sucres raffinés et sodas
- Viandes transformées (charcuterie)
- Aliments ultra-transformés riches en additifs
- Excès de sel
Vous n’avez pas besoin d’un régime strict. Juste manger plus de vrais aliments et moins de produits industriels.
Maintenir un poids de forme pour soulager la pression
Chaque kilo en trop ajoute 4 à 6 kilos de pression sur vos genoux quand vous marchez. Si vous portez 10 kilos de surpoids, c’est comme si vous marchiez avec 40 à 60 kilos supplémentaires sur vos articulations.
Perdre du poids soulage mécaniquement vos articulations. Ça réduit aussi l’inflammation générale dans votre corps. Et ça diminue les risques cardiovasculaires.
Pas besoin de viser le poids idéal des magazines. Perdre 5 à 10% de votre poids actuel apporte déjà des bénéfices réels sur vos douleurs et votre santé.
Prévenir les chutes et sécuriser son environnement
Vous pouvez réduire drastiquement le risque de chute avec quelques aménagements simples :
- Enlevez les tapis qui glissent
- Installez des barres d’appui dans la salle de bain
- Améliorez l’éclairage dans les couloirs et escaliers
- Rangez les fils électriques qui traînent
- Portez des chaussures antidérapantes chez vous
Travaillez aussi votre équilibre avec des exercices spécifiques. Un kinésithérapeute peut vous montrer des mouvements simples à faire chez vous. Renforcer vos jambes et votre proprioception vous rend plus stable.
Vivre bien et longtemps avec l’arthrose est possible
L’arthrose ne réduit pas directement votre espérance de vie. Ce qui compte, c’est comment vous gérez les conséquences de la maladie. Rester actif, bien manger et prendre soin de votre santé globale : voilà les vraies clés.
Des millions de personnes vivent avec l’arthrose et atteignent un âge avancé en bonne santé. La différence se joue dans les choix quotidiens. Vous avez le pouvoir d’agir.
Questions fréquentes sur l’arthrose et la durée de vie
Peut-on mourir d’une crise d’arthrose ?
Non. Une crise d’arthrose est une poussée inflammatoire qui provoque une douleur intense dans l’articulation touchée. C’est très pénible mais pas mortel. La crise passe généralement en quelques jours avec du repos et des anti-inflammatoires. Elle ne met jamais votre vie en danger.
L’arthrose sévère est-elle considérée comme un handicap ?
Oui, l’arthrose sévère peut entraîner une reconnaissance de handicap. Si la maladie limite sérieusement votre mobilité et votre capacité à travailler ou faire vos activités quotidiennes, vous pouvez demander une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou une allocation adulte handicapé (AAH). Parlez-en à votre médecin traitant qui peut vous orienter vers la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Quels traitements aident à mieux vivre avec l’arthrose ?
Plusieurs options existent selon la sévérité de votre arthrose :
- Anti-douleurs (paracétamol) pour les douleurs légères à modérées
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène) en cure courte lors des poussées
- Infiltrations de corticoïdes dans l’articulation pour calmer l’inflammation
- Kinésithérapie pour maintenir la mobilité et renforcer les muscles
- Prothèses articulaires (hanche, genou) en dernier recours quand la douleur devient invalidante
Parlez à votre médecin pour trouver la combinaison qui vous convient. Le traitement évolue avec votre maladie.
Quels sports sont recommandés en cas d’arthrose ?
Les meilleurs sports sont ceux qui bougent vos articulations sans les traumatiser. La natation arrive en tête : vous travaillez tous vos muscles sans impact sur les genoux ou les hanches. Le vélo et la marche sur terrain plat sont aussi excellents. Évitez les sports avec des sauts répétés (tennis, course à pied sur goudron) ou des changements de direction brusques (football, basket). L’important : écoutez votre corps et arrêtez si la douleur augmente pendant l’activité.
Comment l’arthrose affecte-t-elle le cœur ?
L’arthrose elle-même n’affecte pas directement votre cœur. Par contre, la sédentarité causée par les douleurs augmente les risques cardiovasculaires. Quand vous bougez moins, votre système circulatoire se dégrade. Vous risquez plus l’hypertension, le cholestérol élevé, le diabète. Ces facteurs eux attaquent votre cœur. C’est pour ça que rester actif malgré l’arthrose protège votre santé cardiaque.
